Faut vraiment être con ...

Une photo que j'aime <3

Je viens bientôt avoir 18ans! Chose dont tout le monde se fou [dans la limite du monde présent ici] Bientôt l'âge de raison, la supposée fin de l'âge con, de l'adolescence, des limites, des embrouilles diverses, du toit familial. L'apparition d'un avenir, de responsabilités, d'une nouvelle vie, de choses différentes de ce qu'on avait vécu avant ce nombre de printemps là. C'est donc un moment de sa vie, dont on se réjouit en regardant dans la grille qu'on a fait il y a quelques années pour peser les pour et les contres à la questions : "Dois-je fuguer de chez moi." Un moment de la vie auquel on sourit en voyant toutes les grandes choses qu'on va pouvoir accomplir, et on se plait, en général, à les imaginer, les planifier, les codifier... Sauf. Sauf quand on a pas de choses à accomplir. Sauf quand le présent vous semble déjà si fragile et si glissant sous vos pas, qu'un futur heureux est difficilement envisageable. 18 printemps, et déjà tellement de déceptions. J'aurais tant aimé, n'avoir à penser qu'à mes études, aux amis, à A.

Sous les réflexions des gens auquels je tiens, je deviens de plus en plus solitaire, rude, hautaine, mauvaise, dédaigneuse, critique, désagréable ... Je rêve d'un exil. Loin, de tout ça. Faire une pause. Partir dans un pays que j'aime; le Japon. Vivre simplement, et penser totalement à autre chose, VIVRE autre chose, changer de décors, de mode de vie, et revenir. Saine et libre d'esprit. Pouvant tout recommencer d'une autre manière, avec un nouveau départ, et vivre mieux.

Bientôt 18ans, et [je cite] je ne suis toujours pas assez mature. Je ne me tais pas encore assez, je ne dis pas encore ce qu'il faut, je ne sais toujours pas me taire, ni faire les choses comme je devrait les faire. Je n'arrive toujours pas à me mettre sérieusement à travailler, je bade encore trop les japonais et leur culture que je n'atteindrais surement jamais, je fais trop de choses inutiles, je pars dans tous les sens, je ne sais pas m'exprimer, j'ai pas le corps parfait que je devrais avoir, je complexe trop, mais pas assez, parce que j'arrive encore à me trouver jolie parfois, mais à ce moment là je suis vaniteuse. Je ne range toujours pas ce qu'on me dit de ranger, je ne mets pas la vaisselle dans le lave-vaisselle, je me couche trop tard, je pense trop à A et je lui sacrifie trop de choses, je fais tout dans le dos, je parle mal, je dis des mots qu'on ne comprends pas et ça rends con alors il faut que je me taise, je travaille pas assez, mais je suis pas assez en famille non plus. Je suis une courbe encore trop paradoxale...

Mais ce que ce "on" qui me critique ne comprends pas, et moi non plus parfois, c'est que je m'accepte. Je m'accepte en tant que fainéante de première qui ne sait même pas écrire ce mot d'ailleurs. En tant que fille distraite, amoureuse, tricheuse, curieuse, orgueilleuse, déprimée, déprimante, attristante, rêveuse, ronde.. Je m'accepte en tant qu'adolescente. Et c'est ce refus de la part de ce "on" qui gâche tout ça, qui gâche ce que je voudrais entreprendre, ce que je voudrais faire, ce que je voudrais vivre. Parce que ce "on" me fait perdre ma confiance en moi, malgré le peu d'importance que je lui accorde. Ce "on" me fait mal, jour après jours. Et maintenant je ne peux plus me regarder dans un miroir sans me dégouter en voyant tous ces défauts que j'ai énuméré.

Ce soir, j'ai laissé vagabonder mes doigts sur ce clavier, pour tenter de retranscrire mon malêtre d'ado. Mais je n'ai pas eut assez de poigne et de volonté pour écrire réellement tout ce qui me passe à l'esprit en ce moment, puisque personne ne lit de toute manière.
Il est minuit, je vais me coucher, et demain tout recommenceras. Ce monde qui tourne sans moi se remettra en mouvement